Voici le lien pour télécharger le fichier numérique du chapitre :
Pour vérifier la prononciation et les syllabes accentuées vous pouvez procéder à la transcription phonétique ici : Lingorado IPA transcription
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Voici un exemple de commentaire qui tente de tracer l’évolution du sens dans cette petite nouvelle complexe.
Ce documentaire produit par la BBC en 2010 pose la question “Pourquoi parlons-nous ?”
En effet, si bon nombre d’espèces produisent des sons pour communiquer, seul l’humain parle. C’est ce qui nous distingue des animaux. On exprime nos pensées grâce à une compétence très sophistiquée, mais qui est acquise sans difficulté par des enfants.
Deb Roy, chercheur en sciences cognitives a décidé de documenter l’acquisition de la langue chez son fils de la naissance à 3 ans, pour étudier le développement entre le premier mot et la première ‘phrase’ de 2 mots.
En commençant à étudier les centaines de milliers d’heures enregistrés les chercheurs ont découvert que les parents ont d’abord instinctivement simplifié leurs énoncés et puis sont passés progressivement à des structures plus complexes.
Quelque part dans les données collectées se trouve la réponse à la question de comment on apprend une langue, un savoir-faire dont seul les humains sont capables. Même les années passées à étudier nos parents les plus proches, les chimpanzés, n’ont pas pu démontrer qu’un animal pourrait apprendre une langue.
On se demanda alors si c’était une question d’anatomie, mais les travaux de Tecumseh Fitch ont conclu que rien dans l’anatomie des animaux ne les empêche de pouvoir parler, et que par conséquent la différence chez l’homme devrait se situer dans le cerveau.
Cathy Price observe les régions du cerveau qui sont endommagées en fonction des problèmes de langage. Elle a un patient, Steve Steere, devenu aphasique après une AVC , qui participe à des tests. Certains sont réussis, comme identifier une image qui correspond à une phrase ou nommer des objets, mais produire un verbe s’est avéré plus difficile.
En utilisant l’imagerie du cerveau des scans de Steve, le Dr Price espère pouvoir cartographier le cerveau par rapport aux fonctions langagières de chaque zone.
William Fifer utilise également l’imagerie du cerveau . Il mesure l’activité cérébrale chez le nourrisson et les réponses à différentes voix, et constate qu’un bébé réagit davantage à la voix de sa mère qu’à d’autres voix.
La faculté d’apprendre une langue avec autant de facilité chez l’enfant disparaît avec l’âge, sauf chez certaines personnes qui ont un cerveau particulier, comme Christopher Taylor, autiste qui parle plus de 20 langues et qui peut mémoriser des nouveaux mots très rapidement. Ce don semble être une version extrême de notre capacité à apprendre une langue, que Chomsky pensait innée, la capacité à comprendre la grammaire et les sons.
Les scientifiques ne peuvent pas faire l’expérience d’élever un enfant en isolement pour voir si la langue est innée pour des raisons éthiques, mais une équipe a trouvé le moyen de surmonter l’obstacle éthique de l’expérience interdite en utilisant des oiseaux (le diamant mandarin). On a d’abord séparé des jeunes oisillons mâles de leurs géniteurs, avant l’apprentissage du chant, et ces jeunes mâles ont ensuite produit un son peu structuré et ont eu du mal à attirer une femelle. Après l’accouplement il y a eu des oisillons né qui ont chanté comme le géniteur. Cependant, sur plusieurs générations le chant a été amélioré pour finir par ressembler à celui des premiers mâles dont les oisillons avaient été séparés. Cette expérience laisse penser que l’homme aussi produirait le langage sur plusieurs générations.
Toutes ces expériences font penser que la génétique doit être responsable de notre capacité à parler, et une étude de Faraneh Vargha-Khadem, neuroscientifique, portant sur une famille dont la moitié avait un langage peu clair. En examinant l’ADN son équipe a identifié que le problème se situait sur le chromosome 7. C’est lorsqu’ils ont étudié un enfant d’une autre famille qui avait le même problème et qui avait aussi une défaillance sur le même chromosome qu’ils ont identifié le gêne FOXP2.
Il s ont découvert plus tard que tous les vertébrés ont une version de ce gêne, et qu’une mutation a rendu possible le langage chez l’humain. On pense que cette dernière et l’apparition du langage coïncide avec les premiers outils fabriqués par l’homme, et depuis le langage s’est enrichi d’une génération à l’autre.
L’expérience de Simon Kirby demande aux participants d’apprendre des mots d’une langue inventée, et les erreurs d’un participant sont utilisées pour le participant suivant. Au fil des participants la langue évolue vers un système logique de morphèmes que l’on peut combiner pour produire de nouveaux mots et énoncés.
Car comprendre comment le langage émerge à partir de nos interactions nous aiderait à comprendre ce que nous sommes.
(longueur ≈12% de l’original)
Although : /ɔːlˈðəʊ/
Beauty : /ˈbjuː.ti/
Bomb : /bɒm/
Ceiling : /ˈsiː.lɪŋ/
Charisma : /kəˈrɪz.mə/
Choice : /tʃɔɪs/
Cough : /kɒf/
Excercise : /ˈek.sə.saɪz/
Exhibition : /ˌek.sɪˈbɪʃ.ən/
Hour : /aʊər/
Light : /laɪt/
Phase : /feɪz/
Quiche : /kiːʃ/
Quake : /kweɪk/
Sixteen : /ˌsɪkˈstiːn/
Thigh : /θaɪ/
Tongue : /tʌŋ/
Whose : /huːz/
Writhe : /raɪð/
Speech : /spiːtʃ/
Language : /ˈlæŋ.ɡwɪdʒ/
Therapy : /ˈθer.ə.pi/
Stutter : /ˈstʌt.ər/
Lisp : /lɪsp/
Psychology : /saɪˈkɒl.ə.dʒi/
Voici le texte d’aujourd’hui en version complète :
In the autumn of 1992, at the age of fifty-two, I volunteered to be a guinea pig in an experiment conducted by the National Institute on Deafness and Other Communication Disorders, one of the research units of the federal government’s National Institutes of Health (NIH) in Bethesda, Maryland. Medical researchers there were engaged in a long-term study of the chemistry of the brain as it relates to stuttering. They were also experimenting with a pharmaceutical approach to the treatment of stuttering–in other words, searching for a drug that, by affecting the chemistry of the brain, would help, perhaps even cure, stuttering.
If ever there were somebody in need of a pill to treat his stuttering, that somebody is me. Nothing else I have tried has worked–and I have tried almost everything there is to try. I have been to speech therapists and psychotherapists. To reduce the stress that exacerbates my stuttering, I have meditated, done deep-breathing exercises, and floated under a condition of sensory deprivation in a dark, enclosed isolation tank. I have been Rolfed and Reubenfelded. Like Demosthenes at the sea (but without putting pebbles in my mouth), I have worked hard to strengthen my voice by orating aloud. Every day for six months I declaimed Walt Whitman’s “Song of the Broad-Ax.” “Muscle and pluck forever!” the old bard wrote, and muscle and pluck I certainly had. Yet I still stutter–”just as good” (as my self-help friend John Ahlbach might say) as I have always stuttered, which is pretty bad if disfluency is the measure and fluency the ideal.
I have always stuttered. Ever since I began to speak I have stuttered. One speech pathologist told me that I was the most organic stutterer he had ever heard. By this he meant that even in situations of no apparent psychological stress, situations in which other stutterers can expect to be fluent, I can’t. Most people who stutter are fluent when singing, reading aloud to themselves, or talking to their pets. And it’s true, I can speak to my cat Garbanzo with fluent ease. But there is more to speech than communicating with cats, who, at best, are capricious listeners. The basic fact of my life is that every time I open my mouth to speak to another person, I expect to stutter and usually do.
Source: Marty Jezer, Stuttering – A Life Bound Up in Words, BasicBooks
Cette nouvelle est tirée du recueil autobiographique de David Sedaris, Me Talk Pretty One Day dans laquelle il raconte sa première expérience avec l’orthophonie.
Avec beaucoup d’humour il dresse le portrait peu flatteur de l’orthophoniste qu’il considère mal habillée et ayant un fort accent régional. Tour à tour il la compare à un agent secret, venue l’interroger dans une sombre pièce borgne, une dentiste sadique et à une personne qui pratique l’excision.
Son professeur est également épinglé pour complicité, faisant remarquer chaque semaine à toute la classe que le jeune David avait ce rendez-vous.
Les autres élèves suivis par l’orthophoniste sont décrits exclusivement comme des garçons efféminés qui essaient malgré eux de faire semblant de s’intéresser au football américain. Sedaris se demande pourquoi ils étaient visés ; pour les ‘normaliser’ ou pour les préparer à une carrière dans les comédies musicales ?
Sedaris raconte sa thérapie où pendant quatre mois, l’agent Samson a tenté de l’aider à se débarrasser d’un sigmatisme interdental qu’elle considérait comme une simple paresse. Comme il ne parvenait pas à ne plus prononcer les ‘s’ en ‘th’ il a adopté une stratégie de compensation en élargissant son vocabulaire de manière à pouvoir toujours se servir d’un synonyme ou une circonlocution qui ne contenait pas la lettre ‘s’ dès qu’il avait besoin d’un mot où figurait un ‘s’.
A la dernière séance, l’orthophoniste décide, au lieu de faire une séance normale, de proposer des cookies et elle raconte un peu sa vie. Sedaris découvre alors qu’elle est moins désagréable qu’il ne pensait, et il finit par compatir. Il pense qu’elle va pleurer et dit qu’il est ‘thorry’, ce qui la fait rire, tout comme la mère de Sedaris lorsqu’il lui raconte l’histoire.
Il conclut en nous disant que toutes les tentatives de se débarrasser de son zozotement chez des orthophonistes ont échoué, et que même maintenant il a recours à sa stratégie d’évitement.
Voici la version pdf de la présentation de lundi 18 Novembre.
Here are the files for the exercises from the first session :