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October 13th, 2014 by admin

Orthophonie 1A – résumé

Voici une proposition :

Ce documentaire produit par la BBC en 2010 pose la question “Pourquoi parlons-nous ?”

En effet, si bon nombre d’espèces produisent des sons pour communiquer, seul l’humain parle.  C’est ce qui nous distingue des animaux.  On exprime nos pensées grâce à une compétence très sophistiquée, mais qui est acquise sans difficulté par des enfants.

Deb Roy, chercheur en sciences cognitives a décidé de documenter l’acquisition de la langue chez son fils de la naissance à 3 ans, pour étudier le développement entre le premier mot et la première ‘phrase’ de 2 mots.

En commençant à étudier les centaines de milliers d’heures enregistrés les chercheurs ont découvert que les parents ont d’abord instinctivement simplifié leurs énoncés et puis sont passés progressivement  à des structures plus complexes.

Quelque part dans les données collectées se trouve la réponse à la question de comment on apprend une langue, un savoir-faire dont seul les humains sont capables.  Même les années passées à étudier nos parents les plus proches, les chimpanzés,  n’ont pas pu démontrer qu’un animal pourrait apprendre une langue.

On se demanda alors si c’était une question d’anatomie, mais les travaux de Tecumseh Fitch ont conclu que rien dans l’anatomie des animaux ne les empêche de pouvoir parler, et que par conséquent la différence chez l’homme devrait se situer dans le cerveau.

Cathy Price observe les régions du cerveau qui sont endommagées en fonction des problèmes de langage.  Elle a un patient,  Steve Steere, devenu aphasique après une AVC , qui participe à des tests.   Certains sont réussis, comme identifier une image qui correspond à une phrase ou nommer des objets, mais produire un verbe s’est avéré plus difficile.

En utilisant l’imagerie du cerveau des scans de Steve,  le Dr Price espère pouvoir cartographier le cerveau par rapport aux fonctions langagières de chaque zone.

William Fifer utilise également l’imagerie du cerveau .  Il mesure l’activité cérébrale chez le nourrisson et les réponses à différentes voix, et constate qu’un bébé réagit davantage à la voix de sa mère qu’à d’autres voix.

La faculté d’apprendre une langue avec autant de facilité chez l’enfant disparaît avec l’âge, sauf chez certaines personnes qui ont un cerveau particulier, comme Christopher Taylor, autiste qui parle plus de 20 langues et qui peut mémoriser des nouveaux mots très rapidement.  Ce don semble être une version extrême de notre capacité à apprendre une langue, que Chomsky pensait innée, la capacité à comprendre la grammaire et les sons.

Les scientifiques ne peuvent pas faire l’expérience d’élever un enfant en isolement pour voir si la langue est innée pour des raisons éthiques,  mais une équipe a trouvé le moyen de surmonter l’obstacle éthique de l’expérience interdite en utilisant des oiseaux (le diamant mandarin).  On a d’abord séparé des jeunes oisillons mâles de leurs géniteurs, avant l’apprentissage du chant, et ces jeunes mâles ont ensuite produit un son peu structuré et ont eu du mal à attirer une femelle.  Après l’accouplement il y a eu des oisillons né qui ont chanté comme le géniteur.  Cependant, sur plusieurs générations le chant a été amélioré pour finir par ressembler à celui des premiers mâles dont les oisillons avaient été séparés.  Cette expérience laisse penser que l’homme aussi produirait le langage sur plusieurs générations.

Toutes ces expériences font penser que la génétique doit être responsable de notre capacité à parler, et une étude de Faraneh Vargha-Khadem, neuroscientifique, portant sur  une famille dont la moitié avait un langage peu clair.  En examinant l’ADN son équipe  a identifié que le problème se situait sur le chromosome 7.  C’est lorsqu’ils ont étudié un enfant d’une autre famille qui avait le même problème et qui avait aussi une défaillance sur le même chromosome qu’ils ont identifié le gêne FOXP2.

Il s ont découvert plus tard que tous les vertébrés ont une version de ce gêne,  et qu’une mutation a rendu possible le langage chez l’humain.  On pense que cette dernière et l’apparition du langage coïncide avec les premiers outils fabriqués par l’homme, et depuis le langage s’est enrichi d’une génération à l’autre.

L’expérience de Simon Kirby demande aux participants d’apprendre des mots d’une langue inventée, et les erreurs d’un participant sont utilisées pour le participant suivant.  Au fil des participants la langue évolue vers un système logique de morphèmes que l’on peut combiner pour produire de nouveaux mots et énoncés.

Car comprendre comment le langage émerge à partir de nos interactions nous aiderait à comprendre ce que nous sommes.

(longueur ≈12% de l’original)